Le Cameroun avait deux représentants aux préliminaires des compétitions africaines, un en Ligue des champions CAF et un en Coupe CAF. Cependant, ils se sont faits éliminés des le premier tour.
En Ligue des champions CAF, Victoria United était sorti par le FC Samartex 1996 du Ghana sur un cumul de score de 2-0. De son côté, le Fovu Baham a perdu sa double confrontation contre Paynesville FC du Libéria (0-5, score cumulé) en Coupe CAF.
Il n’y aura donc aucun représentant du Cameroun dans les phases de groupes des deux compétitions continentales. Face à cette situation, Siddick Lombardi, journaliste camerounais chez MSI TV et Média Officier des rencontres du championnat camerounais, nous livre ses impressions dans une interview exclusif accordé à 237foot :
C’est la 2e année consécutive, si on s’en tient seulement à ce petit rapport que les clubs camerounais ne sont pas en compétition africaine. Que ce soit en Champions League ou en Coupe de la CAF. Pourtant le Cameroun, à l’échelon continentale, est un pays de football mieux placé qui devrait normalement briller par la présence de ses clubs dans les compétitions africaines.
Il en résulte simplement du fait que notre championnat a été longtemps très mal organisé et depuis l’arrivée du nouvel exécutif, on essaie un tout petit peu de mettre un peu plus de sérieux dans l’organisation de notre championnat.
Le journaliste s’interroge sur le niveau des club camerounais, mais en même temps fournit des éléments qui peuvent expliquer leur manque de réussite dans les compétitions plus relevées. Il a ajouté :
Maintenant quelle est le niveau de nos clubs ? Je pense qu’il faut vraiment interroger le niveau de nos clubs, comprendre bien évidemment comment ça se passe dans notre championnat. Si un club compte, par exemple, sur les subventions pour jouer pendant la saison, on ne peut qu’être buté que lorsque ces subventions n’arrivent pas.
Véritablement, la politique de nos clubs ne permet pas à ce qu’on puisse déjà développer le niveau de jeu, recruter les joueurs venant de l’étranger. Je suis un peu navré parce que lorsqu’un joueur commence à briller dans un club, il est rapidement vendu dans d’autres championnats qui se portent bien en Coupe africaine. Soit en Afrique du Nord soit en Tanzanie et bien d’autres pays où le football est véritablement développé, parce que la politique au Cameroun n’arrive pas encore à retenir ses talents, vraiment navré.
Les clubs perdent de la ressource, raison pour laquelle il n’y a véritablement pas de concurrence lorsqu’on va aux tours préliminaires. Maintenant, notre indice ne nous permet que d’envoyer un club aux tours préliminaires de ces compétitions africaines.
Donc, c’est un peu difficile de comprendre que le Cameroun est un pays de football, mais sur le plan continental ne peut pas placer une bonne équipe en compétition africaine. La dernière qui a fait un bon parcours c’est Coton Sport de Garoua, mais qu’en est-il présentement ?
Après les constats, place aux solutions, Siddick Lombardi a confié quelques axes d’amélioration qui pourraient donner plus de chances aux clubs camerounais dans les compétitions africaines.
Donc, il faut véritablement revoir la politique au niveau de nos clubs pour qu’on puisse aller rivaliser avec d’autres pays qui ont un championnat bien développé et qui payent des salaires. On ne passe pas le temps à parler des problèmes extra sportifs, même si c’est toujours en lien avec le football. Donc c’est un peu difficile de comprendre.
Maintenant des propositions, moi je me dis qu’il faudrait déjà qu’au niveau de l’organisation de nos clubs, que nos clubs s’organisent en véritable entreprise, puisse avoir les moyens de leur politique pour recruter les grands joueurs, des bons joueurs et également se faire accompagner et que véritablement, au niveau de la fédération camerounaise, qu’on soit ferme sur les décisions qu’on prend, c’est-à-dire si on dit un club doit avoir son stade, doit avoir des catégories et bien d’autres, payer des salaires, qu’on soit ferme, qui a joué un championnat, même avec un nombre réduit, et que ce club soit vraiment compétitif avec d’autres clubs en Afrique. A partir de là, on pourra aller en challenge avec d’autres pays et exister sur le plan continental.