Dix ans après la Coupe du Monde 2014 au Brésil, Volker Finke, ancien entraîneur du Cameroun, parle enfin de son expérience. Il raconte des histoires surprenantes sur son mandat, révélant des pressions et des décisions de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) qui ont limité son vrai pouvoir à la tête des Lions.
Le technicien allemand révèle l’ampleur des pressions subies lors de l’établissement de la liste pour le Mondial brésilien. Sur le micro de Mimimefoinfo, il confie que sa marge de manœuvre était extrêmement limitée :
Pour le Mondial 2014, sur 23 joueurs, seulement 12 venaient de ma propre sélection. Les autres ont été imposés par différents parrains… Chaque fois que je déposais ma liste, la FECAFOOT la modifiait !
Finke ne parle pas seulement de l’équipe de 2014. Il dit qu’on ne lui a pas permis de rappeler deux joueurs importants après le tournoi : Samuel Eto’o et Alex Song.
On m’a dit qu’ils (Eto’o et Song) ne devaient plus être appelés. J’étais contre, mais on m’a fait comprendre que c’était comme ça. Pour la CAN 2015, j’ai même insisté pour Alex Song… On m’a dit d’oublier.
Ces aveux relancent la question de l’indépendance du sélectionneur et des influences extérieures sur l’équipe nationale. Le rôle de Volker Finke, surtout symbolique, montre mieux les problèmes des Lions Indomptables à cette époque.

